mercredi 3 octobre 2012

Nuée Ardente

Drogué au dernier degré
j'ai passé des heures
à chasser les lueurs
qui s'accrochaient
dans les éclats
d'un miroir fragmenté

un peu comme un chat
l'aurait fait avec des insectes
collé derrière une vitre
j'aurais eu plus de chance
avec leurs ombres

aujourd'hui j'essaie de me glisser
par la fente
je pousse en tous sens
cherchant à franchir
la frontière de verre

est ce que demain
je regretterai la traversé
les doigts couverts
de poudre lumineuse

incapable de retenir ma langue
même pour que perdure
le souvenir de la nuée
?

Morne (extrait du carnet "Âpre est la faim" 2010-2011)

Adolphe BullIt MEmories

Lors de mon déménagement j'ai retrouvé une malle avec les feuillets de ce qui semble être le journal d'Adolphe Bullit, hélas se ne sont que des fragments mélangés à d'autres écrits tel le Journal d'un Drogué aux Anamorphes. Donc cela me prendra sans doute un certain temps pour les collecter. Je ne suis pas certain que ces écrits aient un intérêt pour quiconque autre que moi, si je les réunis ici au fil du temps c'est plus par commodité, pour faciliter ma tache. (Je mettrai en italique ce qu'il faudra sans doute effacer car cela n'est pas intelligible mais le laisserai provisoirement.)

28 aout 1899

Je sais qu'un jour on me réveillera
et on me dira : vous avez fait un coma de quelques années
ceux et celles que vous avez connues n'existent plus
vous même...
Je croyais que j'allais vivre et je me surprend à mourir encore
d'un rire toujours plus amer
on peut savoir qu'on rêve ce n'est pas pour autant qu'on saura si un jour
on est réveillé.
Je n'ai plus de doute quand à l'accident, c'est à l'intérieur
que l'être à changé, est venu le rêveur d'une autre réalité
il est dans son rêve et il le sait
il est mon seul lien avec le vieux monde
je suis déjà mort quand il abandonnera mon corps je ne serais plus ici
je rêverai dans son monde.


3 septembre 1899

Septembre noctambule penché sur des lettres d'amour
je regarde qui je fus et je ne vois pas, je ne vois plus
je ne pense pas ne serait ce qu'un matin avoir eu le même esprit
je ne suis pas et n'ai jamais été, ce doit être la vérité
que me raconte mon ex-vie, elle est heureuse du moins je l'espère
cela doit être un équilibre, a être ensemble on est toujours médiocre
mais le cerveau incertain écoute goutter le sommeil
je ne suis plus poète
les poètes sont des menteurs
je ne sais pas si l'absence de ceux qu'on aime pas ça fait mal
mais j'espère que ce n'est pas aussi douloureux que celle de celles
qu'on aime. J'ai la nausée en voyant toutes les fois,
où j'ai parlé de me buter, j'ai l'impression que c'était des mensonges
presque de l'artifice d’apitoiement, oh le pauvre petit
pourtant je me rappelle les heures à me battre avec l'envie
trop souvent je me rappelle et je vois la chance que j'ai eu
de passer toutes ces étapes pour continuer à me prendre la vie dans la
gueule et à aimer ça ?
Je vois comme seules traces les envies de mort dues à l'amour
et pourtant ce n'est que la partie visible d'un iceberg bien glacé
ma vie un malaise perpétuel un sacré problème
autrefois j'étais plus heureux, on me connaissait on me faisait
confiance, on me croyait, ici aujourd'hui, je me suis laissé détruire
par les incroyants, Alcaline plus particulièrement, même si ce n'a pas
été de sa faute, elle a toujours voulu me faire du bien ou je suis trop naïf
mais ne souhaite pas ne pas l'être.
Les rêves s'éteignent avec leur rêveur
Peut être que ceux qui m'ont connu se souviendront
peut être qu'un jour elle sera assez vieille pour comprendre
qu'on avait tous les possibles et que c'est elle
qui a rêvé notre possible où j'ai été un être immonde
répugnant un sale cauchemar, un homme.

Quand on se réveille d'un cauchemar
on tremble encore on se dit qu'on pourra jamais plus dormir
avec ce sommeil, pourtant au lieu de laisser passer la journée,
si on se rendors aussitôt avec un autre sommeil
on ne reste pas assez éveillée longtemps et on retombe dans un cauchemar.
La journée est belle ne serait ce que par contraste et la nuit avec le
même sommeil est bel rêve car il t'a connu pendant la journée
et sait la peur qu'il t'a fait la nuit passée...

J'espère que tu es restée éveillée assez longtemps
Ton passeur d'orange anonyme qui même si il a très peur
a confiance en toi, espère ton bonheur
même si tu le prends pour un taré fini et qu'il te fait pitié
ou même pas tellement il est con

garde ta conscience tranquille je SUIS HEUREUX !!

Prophétie de l'AME

Je sais qu'un jour du fond de l'Ame viendra
l'apaisant abandon du vertige
Quand je serais sûr d'avoir vu tomber
La raison
Quand je serai sûr que le puits n'a pas de fond
Je saurai d'où vient le doute
Je pourrai abandonner mon Ame
aux limbes, à l'immobilité du mouvement
J'abandonnerai mes ailes
et j'élèverai m'a peine
jusqu'à ce qu'elle puisse
vous éclairer
que vous voyez l'abime de l'Ame
le lien universel


le monde deviendra immobile, il bavera sa peine
jusqu'à l'exécution des bourreaux
jusqu'à la paix de l'Ame
l'oubli du cri de douleur de ceux qui ont connu
de ceux qui ont voulu s'échapper mais ont été retenus
si longtemps
qu'ils ne se sont pas aperçus
le temps venu
que le mouvement inclus l'inertie
que le repos est un rêve renouvelé


que leurs yeux brulés ne pouvaient voir
le vide
mais qu'ils pouvaient sentir leur cœur battre vide
comme un écho à l'âme souffrance
j'ai pris l'arme qui m'était offerte
et j'ai extrait
l'Ame de mon corps
pour la connaitre

de sa connaissance est née la faculté de créer
j'ai créé des facultés qui ont créé la fatuité
hhgh hg uu i o prokkkdiu syyz^id)didkfmfjghsos^zd eeyfhrht i i p h hj k hl
lhifi hflnbnng,g;r;,e! llir c LoW FI 2 IMP BILE
impo sible neen

Morne

(Poème écrit à la machine à écrire sur un papier calque vers 2000)

vendredi 28 septembre 2012

Christine Hardy ou la poésie cognitive à l'origine d'un voyage multidimensionnel

La meilleure façon de présenter Christine Hardy me semble de laisser le lien de son site internet , même si on y trouve peu d'informations, son parcours fais sens au regard de sa poésie originelle.

...
Apprendre un art
Dans la théorie sémantique, apprendre revient ainsi à tisser de nouveaux liens, à créer de nouveaux réseaux de liens (link-clusters) et à sélectionner des chemins nouveaux au sein du réseau constituant la constellation sémantique. En ce sens, il n’y a aucune différence entre expérimenter quelque chose de nouveau, créer un réseau de liens, et apprendre. Chez un artiste la SeCo rassemblant son œuvre sera réactivée, modifiée et affinée à travers chaque nouvelle expérience créative – et ce, même lorsque cet artiste aura atteint la pleine maîtrise de son art.
Ainsi, l’apprentissage d’un art n’a pas grand chose à voir avec la formulation et la fixation d’un savoir ; il s’agit plutôt de l’élaboration complexe d’une connaissance heuristique, ce qui implique des changements continus et l’auto-organisation. Les processus sous-tendant l’apprentissage ne font appel ni à des paires rigides Stimulus/Réponse, ni à des constructions de type séquentiel/rationnel (comme dans les programmes d’ordinateur); ce sont bien plutôt des processus connectifs qui déclenchent l’interaction mutuelle de nombreuses forces.
Il est possible qu’apprendre un art soit en fait un des apprentissages les plus complexes qui soit, dans la mesure où gestes et contrôle moteur doivent être progressivement coordonnés à des concepts, des sentiments, ainsi qu’à la sensorialité. Cela demande de saisir des patterns généraux tout autant que d’expérimenter des états créatifs. Toute répétition et imitation sont d’ailleurs généralement déconseillées par les professeurs d’art, alors qu’au contraire l’accent est mis sur les sentiments, l’imagination et les états créatifs.
 ...
Si vous souhaitez poursuivre cette lecture autant le faire en musique

En attendant que je retrouve son livre de poèmes cette interprétation musicale de Parrhesia Sound System permet de les écouter de vive voix.


Infinite Landscapes Extract from ed end on Vimeo.
 

jeudi 27 septembre 2012

L'appendice rétracté.

La machine mentale partie en roue libre
dans un des ses boucles
dont elle a le secret

Je sens mes cheveux qui m'entrainent,
mes ongles qui ripent tandis que je me vautre,
essayant de me maculer plus encore

Les sens comme fous.

Saigner sans pouvoir s'arrêter,
courir à même la rue,
nu

Les mains comme folles.

La poitrine transpercée,
d'innombrables poignards entre les cotes,
blessé

La langue comme folle.

Hurler en silence
le corps cassé à même le sol
exsangue

Je me ramasse dans un recoin de mon esprit,
petite boule de rien,
avec mes yeux qui guettent au loin,
l'image idéal du bouddha délivré de sa chair.


A Damaris la femme qui regarde ce spectre hanté.
D'autres poèmes sont disponibles ici http://www.inlibroveritas.net/auteur7278.html

Quelle est la différence entre une boussole et la roulette russe ?

Aujourd'hui il s'agit de choisir entre les temps,
où déposer mes mots,
lequel portera la plaie,
lequel portera la promesse...

c'est simple :
 - la chaire de la folie est le sac du passé où j'enterre les pensées souillés par la souffrance, la peur derrière son masque mondain, le puits où quand j'ai compris leurs leçons, je jette les pierres trop lourdes pour poursuivre mon chemin.

 - les tables de mutations c'est la promesse, le rêve d'harmonie, le réveil de l'équilibre, un futur à imaginer, livré en kit par toutes les sources passées votre expérience de la vie y compris, il ne reste plus qu'à assembler du bout du doigt les rouages à l'intérieur.

 - Le présent c'est le siège de la conscience, là où j'ouvre toutes les portes autour de moi pour laisser circuler le vent, avec lui le pollen, là où j'use les murs de mon regard, puis quand ils ont mon attention, fait se refléter mes rêves sur eux, pour faire naître en eux, l'envie de changer de forme. Là où je structure ma pensée pour rouvrir, peu à peu, le champ des possibles. Là où s'articulent les temps pour donner corps au continuum.

 Le flux rss de l'information chargé de stimuler votre curiosité.

Quant à la réponse à la question du titre elle est dans la conviction, un mot moins galvaudé que la foi, pour dire qu'ici le propos sera d'apprendre à se diriger de façon autonome, pouvoir évoluer loin du matraquage idéologique de la société de consommation.

 Le blog triphasé est désormais ouvert.

Bienvenue à toutes et tous.


mardi 10 juillet 2012

La clenche d'une des portes du champ du possible.


1- Définitions Une source triphasée est un ensemble de trois sources telles que : e1 = E sin(wt) e2 = E sin(wt-2pi/3) e3 = E sin(wt+2pi/3) tri L'ensemble (e1, e2, e3) s'appelle " système triphasé équilibré direct ". " Équilibré " signifie que les amplitudes sont rigoureusement identiques et les déphasages entre les signaux sont de 2pi/3. " Direct " indique l'ordre de succession des phases. Le système est inverse si : e1 = E sin(wt) e2 = E sin(wt+2pi/3) e3 = E sin(wt-2pi/3) 2- Intérêt du triphasé Intérêt en distribution d'énergie électrique intérêt Soient trois générateurs e1,e2, e3 et trois impédances identiques à alimenter. Comparons en monophasé et en triphasé les quantités de cuivre nécessaires à la construction des lignes. Les courants I1, I2, I3 ont même module I. Soit une densité de courant sigma. Soit L la distance entre les récepteurs et les sources. En monophasé il faut un volume de cuivre = 3.2.L.I/sigma En triphasé tout se passe comme si les trois fils entre N et N' étaient accolés en un seul conducteur. Il circule alors dans ce conducteur N, N' un courant In = I1+I2+I3 = 0. Donc si les trois sources sont reliées en un même point N et les récepteurs en un même point N' la liaison N, N' devient inutile. Seuls les conducteurs de phase sont nécessaire en triphasé. Il faut donc en triphasé un volume de cuivre = 3.L.I/sigma Conclusion en triphasé équilibré (mêmes impédances Z) il faut deux fois moins de cuivre pour construire la ligne. Dans la pratique en distribution les charges ne sont pas tout à fait équilibrées et la connexion de neutre N, N' doit être conservée. Mais on utilise un fil de même section que pour les phases. L'économie sur la quantité de cuivre est alors de 30%. Il en résulte une réduction des contraintes sur les pylônes. Intérêt du triphasé pour le redressement Exemple d'un redressement triphasé à diodes : diodes Formes d'ondes : Le potentiel du point A est égal à la tension simple la plus positive. Le potentiel du point B est égal à la tension simple la plus négative. La tension de sortie redressée v = van-vbn courbes L'ondulation en sortie est très faible par rapport à ce que produit un pont redresseur monophasé. L'inductance de lissage à prévoir dans la charge pour que le courant I0 soit faiblement ondulé est donc nettement plus économique en triphasé. Intérêt pour les machines à induction Considérons un ensemble de trois bobines coplanaires et dont les axes concourent en un même point O. Ces axes forment entre eux des angles de 120°. Chaque bobine est alimentée par une tension d'un système triphasé équilibré. Étudions la résultante Br des inductions crées par les trois bobines au centre 0. machines Chaque bobine produit sur son axe une induction d'amplitude : b1 = Bm cos wt b2 = Bm cos(wt-2pi/3) b3 = Bm cos(wt+2pi/3) Soient Bx et By les composantes de Br sur Ox et sur Oy : verticalBxvertical = Bmracine3/2 cos(wt-2pi/3) -Bmracine3/2 cos(wt+2pi/3) verticalBxvertical = Bmracine3/2 [- ½ coswt + racine3/2 sinwt + ½ coswt + racine3/2 sinwt] verticalBxvertical = (3Bm/2) sinwt verticalByvertical = Bm coswt - Bm/2 cos(wt-2p/3) - Bm/2 cos(wt+2p/3) verticalByvertical = Bm [coswt + 1/2 coswt - racine3/2 sinwt + 1/2 coswt + racine3/2 sinwt] verticalByvertical = (3Bm/2) coswt On en déduit que le vecteur Br est de module constant 3Bm/2 et que teta = -wt. Donc le vecteur Br tourne à w. Si l'alimentation est un système triphasé inverse, le sens de rotation du vecteur Br est inversé. Les machines tournantes triphasées utilisent cette disposition de trois bobines pour entraîner en rotation un arbre lié à un aimant (machine synchrone) ou à une pièce conductrice (machine asynchrone). Intérêt pour les transformateurs transformateur Le volume de fer alloué aux jambes latérales est égal à celui de la jambe centrale. En triphasé équilibré : transformateur Sur chaque colonne on dispose un enroulement primaire de N1 spires et un enroulement secondaire de N2 spires. Les sources e1, e2, e3 sont appliquées sur chaque enroulement primaire. Chaque colonne est le siège d'une induction b1, b2, b3. b1 = Bm cos wt b2 = Bm cos(wt-2pi/3) b3 = Bm cos(wt+2pi/3) La somme de ces inductions est nulle à tout instant. Il n'y a donc pas besoin de jambe latérale. Il suffit de la moitié du volume de fer nécessaire à la fabrication d'un transformateur monophasé de même puissance.