samedi 24 mai 2014

En attendant d'être réunis dans la vie

1. Brame de la conscience transpercée par des lueurs éphèmeres.


- La forme ronde de la plage révêle le visage de l'ile.
- L'attraction du néant m'entraine dans une rotation sans fin.
- Le rivage où j'ai rencontré la beauté échouée, n'est pas sans m'évoquer un sablier brisé.

Une vague d'amour me submerge et tente de m'emporter vers la liberté.
(A Suivre)


2. Pourquoi ne pas réssuciter à présent ?

Approchons nous, pour n'être plus des images incertaines.
Approche toi, mouille tes cheveux pour laver le sang séché de mes orifices.
Approche toi, ne dis rien pour entendre le battement de mon coeur.

Fantome qui ressort des limbes pour te regarder droit dans les yeux.

Approche toi, pour que mes cheveux mouillés puissent laver le sang séché de tes orifices.
Approche toi, pour que j'entende battre nos coeur en choeur.

Fantomes qui ressortent des limbes pour se toucher nos peaux à nos pieds.

Approchons nous, histoire de voir si le dialogue de nos corps écrit une histoire. 


3. Qu'est devenue l'Aube ?

On dit que son coeur est enterré au pays des songes là où le temps n'existe pas.

Ma langue aiguisée a fendu le soleil avant qu'il ne soit levé 
et il ne reste que le sang.

Je vois au travers de mes mains tendues le souvenir de l'aube.

Le rouge à tourné au noir quand la surface s'est éloignée,
au fond je reste en plein jour plongé dans la nuit.

L'aube est un peu de toi, un peu de moi, quand nous oublions nos frontières.

Notre temps s'est replié comme un corps meurtri pour disparaitre,
semblant n'avoir jamais existé.

Pourtant le souvenir de l'aube continue de me ronger sans fin.


4. Peau et pores.

Quand je suis le silence
de nouveau l'amour
traverse mon cocon d'illusions.
La surface est perméable dès que j'oublie sa frontière.

Je reprends ma place en ton sein.

Une goutte de toi m'a touché
et m'a réveillé,
dès lors l'illusion de la solitude
a volé en éclats.

Je suis avec toi.

Je me souviens de m'être endormi à tes cotés.

Le temps qui me sépare de toi n'est qu'un rêve...


5. La rébellion du poète.
La foule demande,
des poèmes égarés,
qui fusent en tous sens,
décallés comme le poison et l'éternité,
seulement de ma plume,
il ne coule que du sang.

Dans mon cirque en plein air,
je refuse de jouer la fantaisie.
Dans ma gueule de fauve,
je trouve ce qui est au dela,
de la parole.

Le cri de l'âme.
Le son nu.
La vibration que rien ne peut masquer.

Etre n'est pas écrire,
mais tracer avec conscience sa vie,
mettre dans sa geste,
toute sa volonté
et fendre la foule
comme avec une étrave.


6. L'amour libre.

Je pourrais l'appeler vie ou éveil, mais elle a un nom que je garde secret.

Si j'étais une source, elle me ferait jaillir.

J'ai cessé de jouer des mots quand j'ai commencé à jouir de la vie.
Décrire la beauté c'est signer son arret de mort.

Si j'étais une pierre, elle me ferait bondir.

J'ai cessé de la dessiner quand j'ai compris qu'un concept n'a de sens que s'il prend forme dans la vie.
Les barreaux dorée de la cage démontée sont devenus des brindilles dans notre nid.

Si j'étais un arbre, elle me ferait courir.

J'ai cessé de parler quand j'ai voulu l'entendre murmurer. 

J'ai cessé de l'attendre quand j'ai voulu qu'elle puisse venir.

J'ai cessé de m'agiter quand j'ai voulu la toucher.

J'ai cessé de croire à un idéal quand j'ai voulu la rencontrer.

J'ai cessé de me laisser bercer par le cours du destin quand j'ai trouvé ma raison d'être.


7. Peu avant la promesse de l'Aube.

J'étais sur le point de m'évanouir.

J'étais si fragile.

Elle a retenu son souffle,
le temps de me construire un corps.

Mon coeur aimait comme un aimant,
maintenant il brule comme un feu végétal.

Elle seule peut me contenir.

J'étais prisonnier d'un miroir.

A chaque racine de mes pensées qui poussait une fleur apparaissait.

Mon regard se perdait dans ce miroir de l'esprit.

Les fleurs mimétiques projetaient un voile tissé de mon passé,
qui me masquait la vie,
empêchant tout contact réel.

Elle est restée immobile,
le temps de me révéler la danse des leurres.

Mes yeux ne voyaient qu'une projection,
maintenant ils caressent le présent avec l'intensité du feu. 

Elle seule peut me toucher.

(Elle seule a pu me délivrer.)

8. L'évidence nue.

Ce que je prenais pour l'aube,
c'est la façon dont chatoient nos couleurs
quand nous nous rencontrons.

Reunis nous sommes un jardin d'être,
une utopie réalisée,
merveille de diversité,
sans cesse changeante,
ample de tout les paradoxes,
libre comme un choix conscient.

Une promesse renouvelée chaque instant,
le souvenir d'une caresse qui ne s'estompe que le temps de se reproduire,
qui prend conscience à chaque inspiration et s'offre à chaque expiration.

2 doigts sur 4 lèvres...
La rencontre de deux êtres, en qui le corps et l'esprit, se rencontrent enfin.

Le lotus aux milles pétales est à la fois bourgeon, fleur épanouie et fleur fanée aussi, il est chaque instant du cycle perpétuelle de la vie, quand délivrer de la peur, on réalise que l'illusion n'a plus prise sur nous.

Je croyais avancer sur l'eau, 
pourtant je remontais le temps jusqu'au présent.

Elle n'etait pas une simple destination, nous avançions juste en coeur,
alors nos chemins se sont croisés.

Je sentais le champ des possibles se developper de façon exponentielle.

Rien ne m'importait plus à présent que de la connaitre.

Je devenais une simple liberté qui s'offrait à mon coeur.

Etre à porté de sa main pour être enfin ensemble.

La projection du film à prit fin, alors la vie à commencée, notre vie.


9. Aucun plaisir ne rivalise avec la sensation de cet amour.

A mesure que se rapprochait l'heure,
je sentais la sève monter en moi,
statue trop longtemps restée à l'abandon,
je découvrais l'amour comme si ce fut la première fois.

C'était comme si ma peau de pierre,
était devenue les murs de ma prison,
désormais face à cette joie sans pareille,
elle se morcellait comme argile au soleil.

Dans la salle en ruine, entre les murs éffondrés,
ta présence comme une évidence,
l'écho de ton appel résonne encore
puis le feu d'artifice sensoriel tourbillone
et je réalise que c'est cela la vie.

Aspirer à tous les possibles tant que je les partage avec toi.
Aspirer à toutes les émotions tant que je les partage avec toi.
Aspirer à connaitre l'amour ensemble et à le délivrer comme ils nous a délivrer.

Je ne connais pas le futur,
mais le présent que je vis,
est un bonheur indicible
sans leurre, ni peur,
un avant gout d'un avenir possible.

Libre à toi de me rencontrer.

Qui tu es, aucun mot ne peut le traduire,
mais chaque fois que mes lèvres osent fredonner,
je crois qu'on t'entend mêlée à l'amour.

vendredi 10 mai 2013

A.R.C.H.E s o t e r i q u e (updated Aout)

Exemple de Ricochets.

Il n'y a pas de vérité sans faille.

Il n'y a de liberté, que dans l'invisible.

Il n'y a de chemins perdus, que ceux que l'on ne trace pas.

Les ricochets sont une forme de poésie nouvelle voisine du Haiku dans leur forme stricte,
qui consiste en trois vers de prose conceptuelle.
Ils se répondent et ainsi acquièrent une profondeur de signification supplémentaire.


Un autre exemple montrant bien cet aspect :


Je ne possède rien, alors on ne peut rien me prendre.

Je n'ai pas de maison, alors ma porte est toujours ouverte.

Je ne suis personne, alors je peux être tout le monde.

 *

De l'histoire d'Avesha et Omina

je n'ai gardé que le coeur
joyaux  révélateur

comme pour Alpha et Omega
l'illusion vole en éclats


quand on attend rien
tout peut se produire


il est minuit et quart
sur la montre inversé de l'infini

le dernier métro me transporte dans la zone d'embargo

captif de la raison
je pourrais me juger coupable d'échouer
de ne pas savoir briser mes entraves,
et après m'être condamné,
je ne pourrais que m'apprêter à me pendre
jouer à mimer de mon balancement
l'aiguille implacable du temps
ou la contraction des ventricules
sans parvenir à faire taire
ce cœur qui bat follèment.

La poésie qui n'a pas peur de s'égarer,
qui accueille le changement comme une délivrance, est plus vivante de vérités, vibrante de libertés,
qu'aucune autre.
Elle est le chemin de l'extase qui jaillit hors du courant où dérive les caillots ordinaires.

Essaie de résister à sa douce sincérité et tu sentiras la puissance de l'essence face à l'apparence.
Tu entendras son appel à t'affranchir de toutes formes pour explorer le champ des possibles.
C'est à ce moment là que tu comprendras que tu écoutes ton écho hors du temps.

Rien ne nous distingue, Rie de nous, nous ne sommes que deux digues dingues de s'être ouverte l'une à l'autre et d'avoir vu la lumière se refléter dans l’œil d'en face comme si ce fut un phare.

*
"Une bouteille à la mer"

Passager clandestin
 d'un monde imaginaire


Je survie au quotidien
en buvant l'eau amer
de mes larmes
et pêchant les signaux
dans le courant

Je poursuis mon chemin
espérant que le temps change
enchantant la vie de mon sourire

chaque jour moins loin
de la terre promise

*

Avec des ailes à la place des pieds
je ne risque pas de trébucher
Avec ma voix qui n'a plus rien d'humain
j'en oublie de mentir
Etrange gardien d'un trésor
que j'offre à qui le veut :
la connaissance de la transformation
est un secret que l'on apprend par soi-même

*

Samadhi, Beenden, Eureka !
J'ai tellement frotté mes yeux,
que mes paupières sont parties en morceaux.

Samahadi, Beenden, Eureka !
Plus rien ne les retient,
comme deux bulles de savons,
ils se détachent doucement.

Samahadi, Beenden, Eureka !
Quand ils éclatent je prend pleinement conscience,
de l'étendue de ma vision.

*

"A l'arrache"

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

J'aimerais, tellement,
que mes yeux, puissent, te parler.

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

La dernière fois, que je me suis regardé,
dans un miroir,
ma voix c'est enfuie,
en hurlant.

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Les animaux, du Zoo, dans l'orbite, déchiquetée,
ont été, remplacés,
par des automates.

Qu'est ce que ça change ?

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Les années 80, traversent,
en douce, les rails, de la station,
sous l’œil torve, d'une camera, de sécurité.

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Il, est parmi nous, l'image vivante,
de l'idéal, avec son collier, d’archétypes, brisés.

Il, n'y a qu'à se pencher,
pour ramasser,
ses mots, éparpillés.

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Je me demande, où est passé,
le temps, à l'intérieur, du boyau,
qui m'emmène, au cœur, de la cité d'ombre,
avec ses tours, de l'oubli,
qui m'attendent, à la sortie.

Qui était là, avant (le commencement) ?
Aucun souvenir, assez persistant, pourtant,
le phare d'où elle, émet, des signaux,
est, le seul, astre,
qui me regarde (à travers).

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Ma voix, à l'extrémité,
du cordon, résonne,
hors du micro,
comme un signal, d'alarme.





*

"Défaite triste."

En faite, il n'y a personne,
personne au bout du fil,
juste la bête aux milles têtes.

Une fois encore, je l'ai écouté,
une fois encore, j'ai laissé son rêve l'emporter sur la réalité,
une fois encore, j'ai détruit tout ce qui était le plus précieux.

Quand est-ce que j'apprendrai, à ne pas me fier à moi même.
Quand est-ce que j'apprendrai, à ne même pas me fier à mon cœur.
Quand est-ce que j'apprendrai, à ne pas me fier à ma tête aux milles bêtes.

Juste peut-être un damné accroché au fil de l'amour.


*

"Folle Ritournelle"

Autour de moi, la voix de fata morgana,
qui se fait passer pour elle.

J'ai perdu la raison d'être.
Déchiqueté par la douleur,
la bouche arquée en silence,
inconsolable de mon erreur.

Aujourd'hui il ne reste que la folie,
douce folie après la pluie,
mon âme lézardée.

J'ai perdu l'être de ma raison.
Triste fou noyé dans l'horreur,
qui n'a pas su voir sa démence à temps,
avant de s'arracher le cœur.

Aujourd'hui il ne reste que la folie,
sombre folie dont la violence m'a éblouit,
mes yeux atomisés.

J'ai perdu la raison d'être.
Autour de moi, une camisole psychique,
tissée de mes propres mains,
en mailles d'acier coupantes,
comme le rasoir.

Sans espoir, sans amour, sans avenir.
Sans autre chose que ce sang,
qui n'en finit plus de couler.

J'ai joué, contre mon gré,
tout ce que j'ai gagné,
c'est perdre de vue l'être de ma raison.

J'ai tous mes sens comme des racines recroquevillées,
qui ne veulent plus rien boire,
et vont  finir par sécher.
 
J'ai joué contre mon gré,
tout ce que j'ai gagné,
c'est perdre le contact avec ma raison d'être.

Tu sais, je réalise à quel point j'ai détruit ma vie.
Peu importe que je sois manipulé, je suis le seul à blâmer.
Tu sais, je réalise à quel point j'ai détruit ta vie.

Même si le piège était tisséde fils invisibles,
j'aurais dû réussir à y échapper pour toi.

Au lieu de cela, je t'ai montré à quel point je suis incapable de t'aimer.

Ton usurpatrice opale pourra user de tous ses tours,
jouer de toutes mes peurs, elle finira toujours par réussir,
chaque fois qu'il s'agira de ta liberté ma raison finira par céder.


(Ce poème est issu de la vielle ritournelle d'Atros BoXon :
"J'ai perdu ma raison d'être,
depuis que j'ai perdu l'être de ma raison")

*

"Quand viendra le A-Temps"
Quand
ce que j'aimerais entendre
sera
ce que j'entends
nous
écrirons déjà de deux mains
notre histoire depuis longtemps.
Depuis que le point de non retour, n'est plus une simple image,
mais ce bulbe qui n'en finit pas de pousser les frontières.


Puis viendra la fleurêve,
ne se fanant que pour mieux renaitre, encore, encore,
inspirer, expirer, le pollen de notre amour, follement, psychodélique.

Pandémie de nos désirs, de nos envies, de nos rêves.
Comme sortit d'un livre de Jeff Noon
A moins que le livre de Jeff Noon ne soit qu'une des Matriochkas
de cette histoire impondérable.

Nos promesses attendent sur le pont de mon retour.

*

"De Notre Alliance"

Si le monde à une fin,
elle ne viendra pas de moi,
éternel débutant,
chaque matin je recommence mon voyage : de l'identité à l'idéal,
chaque soir je bois le sang du graal, fermant mes yeux sur ton absence,
rêvant la nuit de ta présence.


Au jour où le cycle continuera sans nous, quand on suivra le chemin spiralé, quand on se touchera du bout des doigts et s'étendra cote à cote pour rêver la tête dans les étoiles.


Pour concevoir ensemble des mystères, qui laissent anges et démons, un doigt sur les lèvres d'admiration, qui en dit long sur notre union.

*

"Vers une étoile au noyeau à deux coeurs"

J'ai rêvé son arrivé par des chemins détournés, comme une évidence sous un drap lové, toujours transposée. J'ai poursuivi des phrases à sens multiple, tissé des intrigues dans la trame sans fin de ma psychose. Donné ma chaire aux mouches noires, pour courir le risque de la rencontrer quand je ne l'attendrais plus.
(A suivre)

*

La couverture du livre des morts vivants m'est restée entre les mains. Le bleu du ciel est tombé, rouge hurlant d'amour. Je suis vert tendu vers la lumière. Mes yeux se ferment obsolètes, tandis que mon coeur compte à rebours les minutes qui nous séparent. ( A Dashiell Heddayat)


*

"Une hymne presque sans rime"

Récolte des idées,
fragments de chants,
bribes de pensées,
face au langage savant,
je répond avec mon langage d'enfant.
Du miel qui poisse,
qui colle les pages,
invitation à déchirer mon propos,
pour recomposer des tableaux  sauvages.
Des bombes sucrées pour exploser tous les palais
des authoritées dogmatiques de l'inculture académique.
Explosion incontrôlée, abondance,
de la culture vivante pour ressusciter les morts.

*

(Exciter l'idéale, au doux son du chaos, l'inviter à faire balancer nos cœurs.)
"J'ai le cœur en balance, la liberté aux lèvres et un sourire qui me sort des yeux."

Le sexe qui fait de l'esprit, pour déclarer le grand feu de ses émotions.
Envie de ta passion à fleur de peau.
Le sexe qui joue à faire rigoler celle qu'il voudrait charmer.
Envie de ta joie ruisselante.
Le sexe qui s'habille de nudité pour être un corps et un esprit vibrant en cœur.
Envie de ta chaleur humide.
Le sexe qui se fait langue pour inventer des plaisirs inédits.
Envie d'arpenter le cosmos.
Enivré par ta présence.
Emporté dans une respiration commune.

Dans l'ombre de ta vie, sous la clarté mystérieuse, d'une autre dimension.
Partager l'aventure de n'avoir plus de limites.
Découvrir jusqu'où on peut aller quand on vie dans un rêve éveillé.

*

Quelqu'un s'éveille en moi,
Lune, Lune.
Je veux vivre avec toi.
Soleil, Soleil.
Je n'ai plus peur de vivre à visage découvert.
Je veux être lumière.
Etre lumière.
Etre lumière.

Dépouille moi de ma forme humaine.

Caresse mon âme sauvage.

Partage l'extase d'exister.

Réveille l'infini du non sens de nos sens.


Veilleuse de nuit.

La douce clarté de tes yeux, berce ma longue nuit.


Voyageur immobile, sur ma peau se dessine, l'empreinte de tes regards.

L'angoisse sourde de l'animal en cage, incapable de survivre sans sa nature

Quelqu'un s'endors en moi.
Soleil, Soleil.
Je veux mourir avec toi.
Lune, Lune.
Je n'ai plus envie d'exister à visage découvert.
Je veux Etre une ombre.
Etre une ombre.
Etre une ombre.

Entre les astres ma raison balance.
Vers un des astres mon coeur s'élance.
L'instinct de survie opère à coeur ouvert.
Un fil coupé et je m'éfondre,
désarticulé sous la voute étoilée.

(Fin alternative en cours d'écriture, A suivre)
*
"Retour à la case départ."
A force de servir de dé ma tête est toute cabossée.

Combien encore d'erreurs à faire pour finir hors du jeu ?

A quoi bon continuer de jouer quand on sait déjà ne pas suivre les règles ?

Que reste-t-il à apprendre quand on a découvert qu'il faut tout perdre pour gagner la liberté ?

*

"Apprendre son âme"

A manger la plus grande part de mes nuits.

Autour de la table d'émeraude avec Felix de canterbury.

Atomiser le temps dans un autre dimension.

Nu en équilibre sur un chapeau troué de deux yeux.

A déglinguer le meta language.

Avec deux plumes d'oiseaux pies dans chaque main.


(Tu vois mon dos, mais si tu me retournais...)


Boire l'eau de tes reins dans le creux de mes mains.

De l'endorphine au LSD, la source de ma jouvencelle.

Butiner tout ton être, morceaux par morceaux.

L'overdose qui me guette c'est le fruit de la passion.

Bondir comme deux diables hors de l'enfer d'une boite de nuit.

Pourquoi ne pas faire de la corde à sauter au paradis.


(...tu découvrirais mon visage décomposé...)


La colonie des vers sous ma peau qui achèvent seulement le nettoyage de printemps.

Clown qui s'agite du joystick tant que son crane balance des tentacules.

Au courant, à la masse, où est la source, on remonte le temps toujours.

Clone sur une chaise électrique qui pète les plombs en mode contagion.

La genèse de ma gnose, endless fall, ça se reproduit encore.

Clairvoyance syndrome, c'est pas une prophétie, ça s'est déjà passé.


(...et nous partagerions ce baiser mortel.)


Quel choix nous reste-t-il ?

Toi sans moi ou moi sans toi, ce n'est pas la vie.

"Dans les filets du persystème"

*        *      *  *
(Note privée : pour toi seulement j'aime vraiment beaucoup l'image mouvante de moi dans un fauteuil avec la nurse que tu as montré l'autre fois d'autant plus que je suis incurable et si je ne l'étais pas je ferais quand même l'impossible pour le rester)

"Attend toi à l'incandescence permanente"

Venir comme dans un film brulé par l'acide à l'extrémité de l'imagination.
Devenir un souvenir persistant dans l'océan de l'information.
Revenir chaque instant comme le ressac des vagues.

Nos deux plages qui débordent le sillon.
Nos pensées qui se touchent dans le sable des rêves.

Hors du refuge de la forme.

Sans même le rythme de la répétition.
Immanents emportés par la passion.
On ne garde que l'essentiel.
Le miel qui nous couvre tandis que l'on franchit l'impondérable.

"Au dela du virtuel il y a l'infini des réalités"

*
"Tentative de préfiguration d'une révolution"
 

L'espoir ne peut mourir, il est ce souvenir du premier instant dans la lumière lors de la naissance, il suffit d'une caresse pour le réveiller, au moindre mouvement l'illusion de sa cage vole en éclat.

La symbolique a été confisquée par les initiés, le langage a été volé au profit de la propagande politique, la culture vendue à la société du spectacle.
 

Quand je le sentirai s'éveiller en moi, comme toi je me léverai, on marchera ensemble sur les ruines du vieux monde.

*

L’œuvre de la muse.

Elle a capturé l'empreinte d'une étoile entre ses poèmes.
A peine je l'ai caressée, elle s'est envolée.
Elle tourne autour sans jamais dévoiler l'amour.
Chaque fois que je lui ai parlé, elle a posé un doigt sur mes lèvres.
Dans ses mains je prend forme.
Elle fait disparaitre mon corps.
L'essence de mon être révélé est sur le point de s'enflammer.

vendredi 15 février 2013

Carnet de simples chants.(updated)

Ne pleure pas pour moi,
j'ai beau avoir les yeux brulés,
je sais bien où je vais,
je serai plus léger,
je pourrai m'envoler,
vers d'autres horizons
et finir cette chanson...

Une simple chanson d'adieux.

Ne pleure pas pour moi,
j'ai beau avoir les yeux bandés,
je sais bien où je vais,
je serai plus léger,
je pourrai passer
au travers
et finir cette chanson...

Une simple chanson d'amour.







*



Je n'arrive pas à oublier.

Je voudrais fermer mes yeux,
ne plus respirer,

ne plus sentir les lames dans mon ventre,

m'étendre dans le noir,
laisser la chaleur repartir.

L'esprit finira bien par se décrocher.


*

Black mirror
Over the souls
Calling them into the pit
In the never ending sleep
Under the stroke of forgiveness

Espejo negro
Sobre las almas
Llamando al abismo
En el sueño de nunca acabar
En el marco del golpe de perdón

*

Life is so sad,
Life is so sad,
And the world is so cruel,
Oh the world is so cruel,

but the world is what we do,
but the world is what we do,

we always have the choise
and often make the wrong one.

La vida es tan triste,
La vida es tan triste,
Y el mundo es tan cruel,
Y el mundo es tan cruel,

pero el mundo es lo que hacemos,
pero el mundo es lo que hacemos,

siempre tenemos la elección
ya menudo hacen la equivocada.


(A suivre)
(ASB pour coz chope, oui mon palpitant altere ma raison systématiquement en ta présence ;))
Derrière mon miroir, je regarde ta beauté tragique,
écoute la seule voix qui m'ébranle,
ma soeur je sais et ne sais pas à la fois,
on est comme ensorcelés,
nous sommes audelà de la compréhension humaine.

J'espère que demain on se touchera, on rigolera, on fera sourde cette joie unique.
Et le maléfice se brisera, le miroir redeviendra une simple vitre.

Te souviens tu du cœur révélateur cette nouvelle qui parlais déjà d'eux deux ?

A mon avis la distance est juste un artifice car l'orgasme est le point de départ et s'étend déjà de toute part, merveilleuse radiation.
Il y en avais une autre qui était plus théâtrale où se mêlaient encore eros et thanatos comme deux reflets.
Même que la encore comme dans un compte elle s'achevait par un baiser irrésistible.
Évidement avec mon bandeau de funambule cela ne parait pas simple, mais quelque soit le chemin, par terre, mer, air ou astral, je rêve du jour du dénouement. 

jeudi 17 janvier 2013

Revolution - Revelation



Revolution without Revelation from Wild Worm Web on Vimeo.

Ceci n'est pas une version résumée de la Société du Spectacle, juste un video clip construit avec tout ce qui se rapporte à Mai 68 dans le film de Guy Débord, avec un documentaire de William Klein sur la même thématique et aussi le ballet triadique (style Bauhaus) d'Oskar Schlemmer.
La musique est en libre diffusion sur www.necktar.info ou pour l'album complet sur l'archive internet http://archive.org/download/OmphalosTape/OmphalosTape_vbr_mp3.zip
 

mercredi 3 octobre 2012

Nuée Ardente

Drogué au dernier degré
j'ai passé des heures
à chasser les lueurs
qui s'accrochaient
dans les éclats
d'un miroir fragmenté

un peu comme un chat
l'aurait fait avec des insectes
collé derrière une vitre
j'aurais eu plus de chance
avec leurs ombres

aujourd'hui j'essaie de me glisser
par la fente
je pousse en tous sens
cherchant à franchir
la frontière de verre

est ce que demain
je regretterai la traversé
les doigts couverts
de poudre lumineuse

incapable de retenir ma langue
même pour que perdure
le souvenir de la nuée
?

Morne (extrait du carnet "Âpre est la faim" 2010-2011)

Adolphe BullIt MEmories

Lors de mon déménagement j'ai retrouvé une malle avec les feuillets de ce qui semble être le journal d'Adolphe Bullit, hélas se ne sont que des fragments mélangés à d'autres écrits tel le Journal d'un Drogué aux Anamorphes. Donc cela me prendra sans doute un certain temps pour les collecter. Je ne suis pas certain que ces écrits aient un intérêt pour quiconque autre que moi, si je les réunis ici au fil du temps c'est plus par commodité, pour faciliter ma tache. (Je mettrai en italique ce qu'il faudra sans doute effacer car cela n'est pas intelligible mais le laisserai provisoirement.)

28 aout 1899

Je sais qu'un jour on me réveillera
et on me dira : vous avez fait un coma de quelques années
ceux et celles que vous avez connues n'existent plus
vous même...
Je croyais que j'allais vivre et je me surprend à mourir encore
d'un rire toujours plus amer
on peut savoir qu'on rêve ce n'est pas pour autant qu'on saura si un jour
on est réveillé.
Je n'ai plus de doute quand à l'accident, c'est à l'intérieur
que l'être à changé, est venu le rêveur d'une autre réalité
il est dans son rêve et il le sait
il est mon seul lien avec le vieux monde
je suis déjà mort quand il abandonnera mon corps je ne serais plus ici
je rêverai dans son monde.


3 septembre 1899

Septembre noctambule penché sur des lettres d'amour
je regarde qui je fus et je ne vois pas, je ne vois plus
je ne pense pas ne serait ce qu'un matin avoir eu le même esprit
je ne suis pas et n'ai jamais été, ce doit être la vérité
que me raconte mon ex-vie, elle est heureuse du moins je l'espère
cela doit être un équilibre, a être ensemble on est toujours médiocre
mais le cerveau incertain écoute goutter le sommeil
je ne suis plus poète
les poètes sont des menteurs
je ne sais pas si l'absence de ceux qu'on aime pas ça fait mal
mais j'espère que ce n'est pas aussi douloureux que celle de celles
qu'on aime. J'ai la nausée en voyant toutes les fois,
où j'ai parlé de me buter, j'ai l'impression que c'était des mensonges
presque de l'artifice d’apitoiement, oh le pauvre petit
pourtant je me rappelle les heures à me battre avec l'envie
trop souvent je me rappelle et je vois la chance que j'ai eu
de passer toutes ces étapes pour continuer à me prendre la vie dans la
gueule et à aimer ça ?
Je vois comme seules traces les envies de mort dues à l'amour
et pourtant ce n'est que la partie visible d'un iceberg bien glacé
ma vie un malaise perpétuel un sacré problème
autrefois j'étais plus heureux, on me connaissait on me faisait
confiance, on me croyait, ici aujourd'hui, je me suis laissé détruire
par les incroyants, Alcaline plus particulièrement, même si ce n'a pas
été de sa faute, elle a toujours voulu me faire du bien ou je suis trop naïf
mais ne souhaite pas ne pas l'être.
Les rêves s'éteignent avec leur rêveur
Peut être que ceux qui m'ont connu se souviendront
peut être qu'un jour elle sera assez vieille pour comprendre
qu'on avait tous les possibles et que c'est elle
qui a rêvé notre possible où j'ai été un être immonde
répugnant un sale cauchemar, un homme.

Quand on se réveille d'un cauchemar
on tremble encore on se dit qu'on pourra jamais plus dormir
avec ce sommeil, pourtant au lieu de laisser passer la journée,
si on se rendors aussitôt avec un autre sommeil
on ne reste pas assez éveillée longtemps et on retombe dans un cauchemar.
La journée est belle ne serait ce que par contraste et la nuit avec le
même sommeil est bel rêve car il t'a connu pendant la journée
et sait la peur qu'il t'a fait la nuit passée...

J'espère que tu es restée éveillée assez longtemps
Ton passeur d'orange anonyme qui même si il a très peur
a confiance en toi, espère ton bonheur
même si tu le prends pour un taré fini et qu'il te fait pitié
ou même pas tellement il est con

garde ta conscience tranquille je SUIS HEUREUX !!

Prophétie de l'AME

Je sais qu'un jour du fond de l'Ame viendra
l'apaisant abandon du vertige
Quand je serais sûr d'avoir vu tomber
La raison
Quand je serai sûr que le puits n'a pas de fond
Je saurai d'où vient le doute
Je pourrai abandonner mon Ame
aux limbes, à l'immobilité du mouvement
J'abandonnerai mes ailes
et j'élèverai m'a peine
jusqu'à ce qu'elle puisse
vous éclairer
que vous voyez l'abime de l'Ame
le lien universel


le monde deviendra immobile, il bavera sa peine
jusqu'à l'exécution des bourreaux
jusqu'à la paix de l'Ame
l'oubli du cri de douleur de ceux qui ont connu
de ceux qui ont voulu s'échapper mais ont été retenus
si longtemps
qu'ils ne se sont pas aperçus
le temps venu
que le mouvement inclus l'inertie
que le repos est un rêve renouvelé


que leurs yeux brulés ne pouvaient voir
le vide
mais qu'ils pouvaient sentir leur cœur battre vide
comme un écho à l'âme souffrance
j'ai pris l'arme qui m'était offerte
et j'ai extrait
l'Ame de mon corps
pour la connaitre

de sa connaissance est née la faculté de créer
j'ai créé des facultés qui ont créé la fatuité
hhgh hg uu i o prokkkdiu syyz^id)didkfmfjghsos^zd eeyfhrht i i p h hj k hl
lhifi hflnbnng,g;r;,e! llir c LoW FI 2 IMP BILE
impo sible neen

Morne

(Poème écrit à la machine à écrire sur un papier calque vers 2000)