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Apprendre
un art
Dans
la théorie sémantique, apprendre revient ainsi à tisser de
nouveaux liens, à créer de nouveaux réseaux de liens
(link-clusters) et à sélectionner des chemins nouveaux au
sein du réseau constituant la constellation sémantique. En ce sens,
il n’y a aucune différence entre expérimenter quelque chose de
nouveau, créer un réseau de liens, et apprendre. Chez un artiste la
SeCo rassemblant son œuvre sera réactivée, modifiée et affinée à
travers chaque nouvelle expérience créative – et ce, même
lorsque cet artiste aura atteint la pleine maîtrise de son art.
Ainsi,
l’apprentissage d’un art n’a pas grand chose à voir avec la
formulation et la fixation d’un savoir ; il s’agit plutôt
de l’élaboration complexe d’une connaissance heuristique, ce qui
implique des changements continus et l’auto-organisation. Les
processus sous-tendant l’apprentissage ne font appel ni à des
paires rigides Stimulus/Réponse, ni à des constructions de type
séquentiel/rationnel (comme dans les programmes d’ordinateur);
ce sont bien plutôt des processus connectifs qui déclenchent
l’interaction mutuelle de nombreuses forces.
Il
est possible qu’apprendre un art soit en fait un des apprentissages
les plus complexes qui soit, dans la mesure où gestes et contrôle
moteur doivent être progressivement coordonnés à des concepts, des
sentiments, ainsi qu’à la sensorialité. Cela demande de saisir
des patterns généraux tout autant que d’expérimenter des états
créatifs. Toute répétition et imitation sont d’ailleurs
généralement déconseillées par les professeurs d’art, alors
qu’au contraire l’accent est mis sur les sentiments,
l’imagination et les états créatifs.
...Si vous souhaitez poursuivre cette lecture autant le faire en musique
En attendant que je retrouve son livre de poèmes cette interprétation musicale de Parrhesia Sound System permet de les écouter de vive voix.
Infinite Landscapes Extract from ed end on Vimeo.